Je traverse un tunnel
Pas de porte de secours
Que des vives lueurs valsants avec mes ombres
Que des vives couleurs dansants avec le gris du non horizon.
Je traverse un tunnel
Je n'ai aucun choix, qu'une seule direction
Celle de traverser, de patoger
Dans l'océan de mes peurs
Avancer dans l'inquiétante pénombre
Et écouter l'écho de ton chant dans mon coeur
Qui illumine les frayeurs de l'ombre.
Je traverse un tunnel
Avec toi, je ne compte plus les heures
Elles sont devenues éternité,
Tantôt elles s'évadent trop vite
D'un regard qui s'est déjà évanoui
Parfois elles sont bien trop longues
De trop d'incertitudes qui me rongent.
Je traverse un tunnel
Je ne sais quand je vais atteindre la sortie
Peut-être demain ou peut-être jamais
Tantôt un cauchemar à coeur ouvert
Tantot un rêve à ciel ouvert
Juste là, devant moi
A vivre, a croquer, à rester, à m'équiper chaque jour de l'arme et de la plume.
Je marche sur un pont en démolition
L'eau submerge mes yeux d'une fraicheur non vécue
D'un feu qui me consume
D'une confiance trop vite perdue
Je te vois pourtant éclore à en faire perdre ma raison.
Je marche sur un pont qui s'effondre
Je ne sais pas comment t'aimer
C'est tellement fort que j'y perds des morceaux de moi-même
C'est tellement insupportable que je crains de périr à chacune de tes chutes
C'est tellement beau que je succombe au moindre de tes sourires
C'est tellement impensable que je m'émerveille en même temps que je fléchis.
Je traverse un tunnel
Tu es là, devant moi, si sensible
Avec une myriade d'anges que je prie de te protéger
Tu es si tendre, je te berce et t'enveloppe et pourtant tu es déjà loin devant moi
Je ne peux te retenir
Je peux juste être là
Te tenir la main pour cette traversée
Et t'aimer
Oh oui t'aimer!

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