
Aujourd’hui, une lueur, une étincelle, un espoir. Je suis en train de créer mon blog et à côté de moi, Gérald fait du sport avec un programme en ligne. Depuis quelques semaines, il a commencé. Ce n’est pas facile, il doit s’y mettre malgré la grosse fatigue, le découragement mais il le fait, il s’y tient, il persévère. Je l’admire.
Je l’ai toujours admiré pour sa détermination, pour sa capacité à se donner une discipline malgré la difficulté, malgré l’inertie du corps et de l’esprit parfois, malgré l’effondrement qu’il vit intérieurement depuis la naissance d’Angelo. Et je l’ai vu bien plus effondré que moi à une période, où tout était devenu infaisable pour lui. Aujourd’hui, c’est moi qui le suit plus que lui. Mais de le voir se prendre en main, d’imposer coûte que coûte son moment de sport, de le voir sauter, mobiliser son corps et bien ça fait une étincelle en moi. Vous savez ? Cette étincelle qui a le pouvoir de ranimer un feu qui paraît complètement éteint. Parce qu’en faisant son sport, il se donne le droit de prendre soin de lui, il se prend la main, s’aide lui-même à se relever et se dit à lui-même : « vas-y Gérald, t’en es capable, tu vas y arriver, tu es capable de te relever, tu peux montrer à ton fils que la volonté, l’endurance, le soin, la persévérance, l’amour de son corps, ça peut réparer et relancer de l’énergie là où c’était complètement K.O. ».
Alors oui, même si moi je n’y arrive pas encore à ranimer ce corps, et bien qu’il le fasse à côté de moi, ça ranime un espoir, une petite flamme…comme si tout à coup, je me disais que oui, tout est possible en fait ! Malgré la peur que tout soit détruit à nouveau, on peut recommencer et y croire. Avec cette fois-ci, cette conscience que tout peut s’effondrer à nouveau. Alors prenons une pierre et posons là au sol pour dire : « aller, c’est partit, je recommence à construire ma maison qui a été démolie ». Et puis une deuxième pierre demain ou une troisième la semaine prochaine pour continuer. Peu importe la cadence. Peu importe le temps que ça va prendre. Peu importe jusqu’où on arrivera. Car, de toute façon, un jour, cette maison sera forcément à nouveau démolie puisque rien ne durera.
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